12 août 2015

Lo spirito del Viaggiatore (2) : Rencontres : Interview à Michele Sammartini, par Alexandrine de Mun

Alexandrine de Mun porte un joli nom historique. Elle est française. Elle écrit. A vingt ans, elle est partie à Venise et y est restée. Depuis elle n'a cessé d'écrire et elle écrit bien. Curieuse et passionnée, elle sait transmettre à ses lecteurs la joie de ses découvertes et de ses rencontres. Son humour, sa culture, la simplicité avec laquelle elle énonce - et explique - les choses font de la lecture de ses pages une sorte de compagnonnage comme il s'en crée en voyage. Des rencontres imprévues, anodines qui pourtant peuvent parfois changer nos vies ou du moins l'idée que nous nous faisons de nos vies. Ce texte, paru sur le site de l'auteur, trouve naturellement sa place dans la collection "Lo Spirito del Viaggiatore" :

Venise est en fête et les touristes abondent dans les ruelles : c'est le premier dimanche de septembre, jour de la Regata storica

C'est un moment joyeux, coloré par le défilé des embarcations fastueuses qui glissent sur l'eau. L'air résonne du son des tambours et des acclamations du public massé sur les quais et les ponts. Les Vénitiens ouvrent leurs maisons à grands battants et la lumière de la fin d'été entre à flot par les fenêtres. Les invités se pressent dans les salons richement décorés de stucs: les tendres roses, verts, gris, bleus se marient aux reflets des cadres dorés où habitent d'austères personnalités. Le croisement de langues, de générations, de genres sont les caractéristiques de cette société éclectique qui prend ses racines dans l'histoire même de la Sérénissime, une ville de commerces culturels et économiques administrée avec rigueur et humanisme. 

C'est la deuxième fois que j'assiste à la Regata storica et la première était en 1977... dans ce palais même où, accoudée au balcon, je tombai sous le charme de mon futur mari ! Le Temps joue des tours...
Michele Sammartini est un Vénitien dune soixante d'années. Ses ancêtres sont arrivés avec les templiers de Saint Martin et se sont établis à Belluno pour descendre à Venise au début du siècle dernier. Nous ne nous connaissons que de nom. C'est un homme grand et mince, distingué et sympathique. Nous engageons une conversation sur la situation actuelle de Venise. Son regard d'expatrié sur sa ville natale m'intéresse particulièrement. Il me raconte comment, en 2009, il a décidé de partir :
      
 -  Par une belle journée d'été,  je lisais le journal dans mon jardin, au bord du Grand Canal.  Alors que des gondoles approchaient, le silence fut brisé par les gondoliers qui s'injuriaient à qui mieux mieux.  Il m'est apparu évident que si je restais un an de plus à Venise, je serais inéluctablement atteint d'Alzheimer et j'en aurais fini de vivre !  D'autant plus que je n'avais plus rien à faire ici, ayant abandonné l'agriculture depuis longtemps et porté à terme les importants travaux de restauration du palais familial. J'étais plongé dans mes réflexions,  quand un de mes chers amis arriva à l'improviste. Je lui lançais :
   -  Uberto, allons au Mozambique !
   -  Ah et c'est où exactement, le Mozambique?
   -  Je ne sais pas, près de l'Afrique du Sud, en tout cas très loin d'ici.
Et c'est ainsi que quelques jours plus tard, nous allions faire le tour du Mozambique. Depuis nous y sommes restés et chacun, dans sa partie, s'y est fortement investi. Entre-temps,  j'ai découvert d'autres pays comme l'Australie ou le Brésil, le désir de partir très loin me tenaillait déjà depuis longtemps. Mais, bien que l'Afrique m'ait toujours fasciné, je lavais toujours évitée par réaction à mon père qui souffrait du mal d'Afrique. Aujourd'hui,  j'y suis merveilleusement bien.  C'est un continent fait d'espaces, de silences et de cultures qui portent à la méditation et ménagent le temps.  Quand je reviens ici, je suis très vite fatigué par l'habitude qu'ont la majeure partie des gens, souvent des personnes qui ont reçu une éducation, de parler fort, de couper la parole, ils sont toujours frénétiques comme si la course contre la montre était un but en soi.  Au Mozambique, les gens sont polis et parlent chacun à leur tour, ils prennent leur temps! Un jour,  un ouvrier agricole auquel je demandais daller un peu plus vite,  me répondit : "Patrao, voce tens o relogio, eu tenho o tempo".[i]  On pourrait prendre mon départ pour une fuite, mais il ne s'agit pas de cela, bien au contraire ! Je peux faire mon métier d'agriculteur [ii] qui me passionne.  Je peux m'investir dans un pays qui a besoin de se développer et vraiment construire une activité agricole tout en  respectant ses habitants.  Pour te donner un exemple, dans le territoire de Xai-Xai [iii], en deux ans, j'ai creusé 45 kilomètres de canaux d'irrigation, ici en Italie,  pour en faire un mètre,  ça m'aurait pris six mois rien que pour demander les permis! Les contraintes administratives sont telles qu'il est impossible de faire son travail.
Il est vrai que Michele Sammartini est un entrepreneur non seulement respecté mais aussi aimé au Mozambique.  Ce qui n'est pas peu de chose dans un pays où le phénomène du land grabbing [iv] est dénoncé par la société civile pour les conséquences dramatiques infligées aux populations locales.
Les associations de tutelle, considèrent son cas comme un exemple d'investissement responsable.  En effet, Michele prend en compte l'impact de ses interventions sur la culture et les traditions locales,  il a instauré une dynamique vertueuse d'échanges au sein de sa machamba [v] :   il créé de l'emploi pour la population tout en lui permettant d'acquérir un savoir-faire à utiliser à son propre compte, pour un développement respectueux de la dimension rurale.
Je remarque que la façon d'être de Michele est en adéquation avec l'histoire vénitienne, il avance dans la lignée de ses ancêtres. Il développe ses affaires aux antipodes de chez lui avec le plus grand respect du pays qui l'accueille. Il n'est pas homologué comme un blanc par le chef du village de sa machamba mais bien comme un frère et le ministre de l'agriculture le veut comme ami !
Il faut bien constater que généralement, pour plusieurs raisons, Venise ne bénéficie pas dune telle sensibilité. Je ne peux que partager le point de vue de Michele :
- Quand je pense à la République de Venise et à son empire dune richesse inouïe autant en Orient qu'en Occident, richesse d'échanges à tous niveaux, je ne peux qu'être profondément déprimé par ces dernières décennies. Qu'en reste-t-il ? Son habitat, ses palais, encore que bien malmenés.  La beauté de cette ville n'est pas le fruit dune politique architecturale le mélange des styles raconte bien une expansion sur plusieurs siècles c'est le résultat d'un art de vivre. Lorsqu'un habitant de Venise construisait sa demeure,  il suivait deux critères: elle devait être adaptée à l'activité de la famille et digne de la ville qui l'accueillait. Regarde le Palazzo Pisani [vi] sur le campo Santo Stefano, un mastodonte somptueux et la petite maison jaune à côté, avec son fogher [vii], ils vont très bien ensemble !
Conservatorio Benedetto Marcello
Conservatorio Benedetto Marcello. © Alexandrine de Mun
A la différence d'aujourd'hui, Venise pratiquait une culture humaniste.  Par exemple, le pont de la Constitution, quatrième pont sur le Grand Canal,  fait l'objet d'un procès à l'encontre de l'architecte espagnol Calatrava pour constat de non-exécution et dommages, sans parler du coût financier qui est un scandale en soi. Le rajout dune cabine, le long de la rampe du pont, pour faire traverser les personnes à mobilité réduite, est absurde. Il suffisait de proposer de monter sur le vaporetto gratuitement !  Ceci illustre bien le manque de bon sens et de respect pour le denier public avec lequel les autorités gouvernent la ville. Jadis, la République de Venise était menée par des hommes de poigne qui assumaient leurs charges politiques sans être rémunérés car ils tiraient leurs revenus de leurs affaires propres. Ils constituaient l'aristocratie vénitienne,  les Patrizii, qui n'avaient qu'un seul titre, celui de Nobil Homo qu'ils ne recevaient que sils avaient rendu service à la Sérénissime. Le sens civique, l'éducation était un des piliers de cette civilisation. L'amour pour la ville nourrissait littéralement Venise. 

C'est ainsi que nous avons hérité de joyaux, fruits du travail  d'artisans fortement engagés.  Aujourd'hui Venise n'est administrée qu'en fonction du gain quelle rapporte à Mestre [viii]  ce qui a bien évidement un impact dévastateur sur l'équilibre fragile de cette ville. Venise est l'œuvre dun génie humain qui la depuis longtemps désertée. Le canal dei petroli [ix], pour ne prendre qu'un exemple, qui relie le port de Marghera à la Bocca di porto qui s'ouvre sur la mer Adriatique,  n'existait pas lorsque j'étais enfant et je n'ai jamais perdu un jour d'école pour l'acqua alta ! Si, sauf en 1951, lors de l'alluvion extraordinaire du Po qui a porté le niveau de l'eau à 1,50m,  simplement parce que la mer n'arrivait pas à se retirer. Aujourd'hui, l'acqua alta est en moyenne de 1.40m et se présente plus ou moins quatre fois par an. On vous dit que ça a toujours existé mais c'est absolument faux ! Le passage des pétroliers et paquebots creusent le canal ce qui fait entrer la mer dans la lagune. Il n'y a tout simplement pas de volonté politique de préserver l'écosystème lagunaire.
Le document de l'Unesco de janvier 2014 sur la situation de Venise, dénonce les impacts du tourisme de masse et des paquebots sur la ville et les changements de l'écosystème lagunaire. Trois des grandes menaces sont ainsi posées par une autorité suprême en matière de conservation. Mais la situation actuelle évolue à grande vitesse et demande des actions concrètes pour enrayer une dynamique qui menace sans retour la vie même de Venise. Par ailleurs, ce que rapporte l'Unesco est issu des comptes rendus des différentes autorités qui gèrent la ville (état, province, région, ville, port, lagune) et il en ressort un tableau flouté des problématiques de la ville. Les vénitiens (sans distinguer ceux de souche ou d'adoption) vivent au jour le jour la dégradation dune réalité urbaine et lagunaire dont la richesse culturelle sans pareil avait tissé sa gloire. 

C'est bien ce que me raconte Michele en évoquant la Venise des années 60 et son tissu urbain au maillage serré fait de solidarité. A l'entendre, je vois la ville comme une grande maison aux nombreuses pièces, chacun se connaît, vit sa vie, tout se sait mais on n'y entre pas sans y être invité. Les générations et les classes sociales se confondaient, le voisinage était enrichissant et formateur. Le mot connivence prenait du sens dans le labyrinthe physique et mental qu'est Venise. Michele me raconte :
-  J'ai fondé une famille alors que javais 25 ans, nous revenions de nuit avec les enfants,  chargés comme des baudets alors qu'il n'y avait pas encore de vaporetto nocturne et cela n'a diminué en rien le plaisir de vivre à Venise. Pourtant,  à cette époque, de nombreux jeunes couples ont préféré la commodité, le super-marché, la voiture et son garage.  Il y a eu une rupture entre les vénitiens et la ville, entre l'âme de Venise et ses pierres. La première rupture historique a lieu en 1797, lorsque le traité de Campoformio signe la mort de la République de Venise,  ce qui correspond à la fin dune gestion salutaire de la ville,  à cela s'ajoute la dissolution de la société vénitienne qui n'est plus suffisamment compacte et forte pour alimenter un lien solide avec son milieu urbain. 

Aujourd'hui il n'y a plus que 57 000 résidents, dont une faible part de Vénitiens de souche [x]. J'ai un souvenir qui illustre bien le désengagement des Vénitiens par rapport à leur ville. C'était l'été de mes seize ans et je descendais du vaporetto devant l'église de La Salute. Un Français, par inadvertance, marcha sur le pied d'un Italien  et ce dernier lui répondit grossièrement. Un homme d'un certain âge s'approcha de l'Italien, lui tapa sur l'épaule et lui dit :
     -   Tu vois le panneau, là, lis ce qu'il y a décrit ; il dit que la restauration de la basilique de La Salute est financée par les Français donc tu ne peux plus te fâcher avec eux. Cette ville n'est plus la tienne, ce sont les étrangers qui l'entretiennent.
Ce monsieur avait raison ; C'est une question de dignité. Où est passée la fierté de ces Vénitiens, gardiens à l'Accademia, qui ont répondu à ma question "dove sono i quadri ?" [xi], alors que je visitais les magnifiques espaces rénovés mais dont bien des salles sont vides : "no ghe xè i schei par tacarli! "[xii]. Mais enfin, invente n'importe quoi ! Dis que les tableaux sont en train d'être restaurés et sauve la face.  Venise ne peut exister si ses propres habitants ne sen chargent pas, si le Vénitien ne s'identifie pas à sa ville. L'excuse du manque de moyens financiers  n'en est pas une.  Le Casino [xiii] avait levé des milliards mais Venise n'en a pas profité et cet état de fait est dû en grande partie à l'incompétence et l'inconscience de ceux qui exercent le pouvoir. Il y eut même une époque où, pour des raisons politiques, l'Administration a appelé les palais des contenitori [xiv], mot qui en italien est utilisé pour toutes sortes d'emballages. Ainsi ces demeures historiques, parce quelles abritaient des familles patriciennes, ont été déchues de leur désignation légitime.
Punta della dogana et canal de la Giudecca - © Alexandrine de Mun
Prenons le canal de la Giudecca. Le long des Zattere, pour diminuer l'impact du remous des paquebots qui passent, une digue de ciment a été pratiquement construite sur des poteaux implantés à dix-huit mètres de profondeur ; Venise est construite sur des couches de terre glaise, quatre-vingt-quatre types d'argile différents,  qui, si elle n'est pas constamment humidifiée devient comme de la poudre. A ce stade, les maisons ne sont plus ancrées solidement et sont très gravement menacées. Les autorités ont investi des sommes colossales dans ce projet conçu par des ingénieurs hautement qualifiés. N'aurait-il pas été plus intelligent de débarquer les touristes sur la terre ferme pour leur faire visiter Venise sur de petites embarcations ?  Probablement les touristes apprécieraient bien davantage que de voir défiler la ville du haut des ponts de ces monstres marins. Que m'apportent ces paquebots et leurs touristes, à moi, Vénitien qui dépense des milliers d'euros chaque année pour entretenir un palais? Rien. Bien au contraire, les contribuables payent très cher la propreté de Venise. Elle est réduite à dépotoir après chaque passage des hordes d'excursionnistes qui représentent 80% du flux touristique et sont ballottés d'un endroit à l'autre, inconscients des trésors qu'ils côtoient. Quant aux autres touristes, ceux qui s'arrêtent, prennent leur temps et apprécient la culture de ce site unique, ils ne sont pas reçus comme il se devrait, on leur présente des notes injustifiées. On vous répond : "Ah, oui, mais les touristes prennent la ville d'assaut, sont dépenaillés, ne savent pas se tenir alors on leur fait payer !". En fin de compte, c'est bien de notre faute si on accepte cette situation. Aucun travail de sensibilisation n'est fait à aucun niveau. Un certain art de vivre, lié au profond sens de la diplomatie qui était un des apanages de la République, a disparu ;  Ceci a dénaturé la vie locale. L'intelligence entre Venise et ses habitants est interrompue.

La rue à Venise, c'était la vie.  Le sentiment d'appartenir à une communauté s'est altéré.  Aujourd'hui, entre la chute démographique, le vieillissement de la population, les flux touristiques[xv], les appartements vides, le manque d'éducation qui fait que rares sont ceux qui se saluent,  la disparition de tous les petits commerces et des artisans, tous porteur de culture,  tout cela fait qu'il n'y a pas plus d'échange que sur un trottoir de Milan. Quand j'étais enfant le contact avec la rue se faisait par le biais des commerçants, les gondoliers nous renvoyaient le ballon qui était tombé à l'eau, les disputes étaient sans conséquences, elles tenaient plus du jeu que de la violence. Plus tard, quand je rentrais à la maison et que je n'y trouvais pas les garçons, la petite vieille de l'autre côté de la rue me disait : "varda, che i go visti andar par la ! "[xvi] ; Ce n'était pas une question de s'occuper des affaires des autres. Comme elle n'avait rien à faire,  elle regardait par la fenêtre et me rendait tout simplement service. Tout le monde se connaissait. Venise est devenue la ville de personne et son spectacle est avilissant. Les rues sont mal tenues, même le Canal Grande est impraticable : la circulation y est devenue dense et sauvage.  Il n'y a pas de quoi s'étonner quand il y a des accidents ![xvii]
La tentative d'identifier un des majeurs responsables dune telle défaite, nous mène au manque de volonté politique pour un projet porteur de sens pour Venise et ses habitants. Le seul plan lisible actuellement, est celui dune Venise-musée à ciel ouvert, une exploitation outrancière de son patrimoine matériel qui constitue la perte irrémédiable de son patrimoine immatériel.  En fait, il s'agit d'un mixte de banditisme et d'ignorance qui épuise la poule aux œufs d'or qui ne sen remettra pas.  Soit dit en passant qu'aucune pitié pour les générations futures ne rentre en ligne de compte.  

Je demande à Michele s(il pense que le  regard international  peut encore inverser le sens de la marche.
- Hélas, non. Les investisseurs étrangers sont de plus en plus frileux lorsqu'il s'agit d'engager des capitaux dans un pays dont la pesanteur administrative paralyse toute activité, où les lois en matière de sauvegarde du patrimoine sont obsolètes et la taxation ne favorise pas le mécénat. Quand je reviens par avion et que l'on survole l'archipel,  je suis saisi par ce spectacle extraordinaire mais aussi envahi d'amertume.  La lagune, si riche autrefois, nourrissait des familles. Leur savoir-faire se transmettait de générations en générations. Aujourd'hui, abandonnée après avoir été mal traitée,  elle est pratiquement désertique.  Je pense à l'esprit d'entreprise de la région du Veneto, à l'éducation au travail de tant de générations, à l'ingéniosité dont ont fait preuve ses habitants depuis tant de siècles.  Tout en constatant cette incapacité dans laquelle nous nous trouvons, je conserve l'espoir que la mémoire de cette excellence puisse être récupérée. Je veux y croire car j'aime Venise, profondément. Merveilleuse, unique.  Elle est liquide,  l'eau omniprésente gagne toute chose et opère sa magie par  ses reflets mouvants. C'est l'eau qui conduit à Venise, la vraie, celle issue de la perspective marine, construite par les puissants qui ne se déplaçaient qu'en bateaux, sur les mers et les canaux, seul le petit peuple empruntaient les ruelles. En réalité, c'est l'idée de Venise que j'aime. La vraie a perdu son âme.  Pourtant à chaque fois que je traverse le ponte della Libertà [xviii],  je voudrais ne pas y être né, n'y être jamais venu pour connaître le choc de la première rencontre. Quelle émotion ça doit être !
                                                                                              Alexandrine de Mun
Venise, avril 2014
[i]    En portuguais : "Patron, toi tu as une montre, moi j'ai le temps !".
[ii]   Les Sammartini sont propriétaires terriens.
[iii]  Autrefois João Belo, capitale de la province de Gaza, au Nord-est de Maputo.
[iv]  Land grabbing : usurpation de la terre par des investisseurs étrangers.
cf/ Corriere della Sera du 28/11/12 Le terre usurpate dell'Africa povera.
[v]   Machamba : campagne.
[vi]  Le  Palazzo Pisani dont M.Sammartini parle est l'un des plus vastes édifices de Venise et abrite le conservatoire de musique Benedetto Marcello depuis 1940.
[vii]  Fogher : cheminée.
[viii] Mestre : Ville de la terre ferme (89 500 habitants) faisant partie de la municipalité de Venise (56 046 habitants au 12/08/2015).
[ix]   Le Canal dei petroli longe le port industriel de Marghera.
[x]    Depuis 1950 Venise a perdu plus de 70% de sa population.
[xi]   En italien : "Et les tableaux ?".
[xii]  En dialecte vénitien : "Il n'y a pas d'argent pour les accrocher."
[xiii] Le Casino se trouve sur le Grand Canal,  dans le Palais Vendramin Calergi bâti au XVe, le compositeur Wagner y trouva sa dernière demeure.
[xiv]  Contenitori = conteneurs.
[xv]   Selon les données CESDOC 2013, la densité touristique de Venise est de  9 873 arrivées au km2 sur tout le territoire, îles et eaux comprises. En revanche, elle est de 26 179/km2 si l'on ne compte que les îles.
[xvi]   En dialecte : "Regarde, que je les ai vus partir par là-bas !"
[xvii]  Au mois d'août 2013,  le professeur  Joachim Reinhard Vogel est mort des suites d'un accident entre la gondole où il se tenait avec sa famille et un vaporetto qui tentait d'éviter d'autres embarcations.
[xviii] Ponte della Libertà : le pont qui relie Venise à la terre ferme.

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