07 novembre 2016

Venise fascination : Table-ronde à Bordeaux à l'Institut Bernard Magrez

Jeudi 17 novembre, l'Institut Bernard Magrez propose aux aquitains de venir rencontrer Delphine Gachet, Marc Agostino et Alain Vircondelet, sur le thème de la fascination de Venise. Tramezzinimag y sera peut-être si votre serviteur n'est pas encore reparti pour Venise. Les protagonistes invités dans ce lieu merveilleux sont la directrice de l'ouvrage Venise, Histoire, Promenades, Anthologie & Dictionnaire paru en mai dernier chez Robert Laffont dans la collection Bouquins (cf. Tramezzinimag du 08/05/2016).

Comme le mentionne le site de l'Institut : 
Venise - "l’un des secrets les plus poétiques qui aient jamais existé sur cette terre", selon l’un de ses meilleurs connaisseurs, Dino Buzzati – ne cesse de fasciner ses innombrables visiteurs par sa splendeur architecturale et son mystère troublant et enchanteur. Fruit du travail conjoint de collaborateurs français et italiens venus d’horizons différents, le livre Venise, Histoire, promenades, anthologie et dictionnaire plonge au cœur de cette ville mythique au fil d’une exploration minutieuse et originale qui contredit bien des clichés sans altérer sa légende. Une cité hors norme dont le prestige se nourrit de l’imaginaire qu’elle suscite. La ville de l’amour, de la séduction, de la sensualité, mais aussi le symbole de la fin d’un monde. 
Trois des collaborateurs, tous vivant et travaillant à Bordeaux, qui ont permis au livre d’exister. Delphine Gachet, docteur en littérature comparée, est maître de conférences à l’université Bordeaux-Montaigne, traductrice (et grande spécialiste) de Dino Buzzati et de nombreux autres écrivains italiens. Avec le Professeur Alessandro Scarsella, elle a co-dirigé et collaboré à l’ouvrage présenté. Marc Agostino, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université Bordeaux-Montaigne, spécialiste de l’histoire des religions et de la papauté. Alain Vircondelet est écrivain et universitaire. Vénitien de cœur, il a consacré plusieurs ouvrages à Venise (dont Devenir Venise, Nulle part qu’à Venise, Le grand guide de Venise). La table ronde - conférence aura lieu jeudi 17 novembre à 20 heures et sera suivie d'une dégustation de vins Bernard Magrez en partenariat avec la Librairie Mollat. Les réservations se font en cliquant ICI 

Comme un chant qui monte dans la nuit

Fiat pax in virtute tua et abundantia in turribus tuis. Ces mots magnifiques du psaume 122 me sont venus à l'esprit ce matin. Comme un souffle de joie et d'espoir dans un monde de plus en plus empêtré dans une obscurité nauséabonde... 

Rassurez-vous, TraMezziniMag ne va pas joindre à ses rubriques des leçons de morale spirituelle ni de cours de religion. Jusqu'à la suppression de mon compte en août dernier, il y avait un blog pour cela né quelques années après celui-ci à la suite de la mort du Frère Roger, le prieur de Taizé, qui fut un de mes guides spirituels. Un de ces maîtres des âmes à qui je dois de ne m'être pas égaré. La beauté de ce chant illustrait parfaitement ce matin à l'aube, l'air vif rempli de senteurs, la lumière naissante qu'un vent froid faisait danser sur les façades, jouant avec le reflets sur les fenêtres, la laissant se poser sur les branchages et se projeter sur la pierre des façades de ce vieux quartier où je vis. Partout le silence. Puis soudain un chant d'oiseau suivi presqu'aussitôt du tintement d'une cloche. Saint-Michel ? Saint-Paul ? Saint Eloi ? Sainte-Croix même ? Comme libéré par ces deux sons qui ont depuis toujours pour moi un effet magique, les bruits de la ville se sont emparés des lieux. Voix humaines, grincement des rideaux de fer des boutiques, clochette du tram et l'inévitable sirène des pompiers ou des cow-boys toujours pressés et bruyants. Les bruits de la ville. Ceux-là même à peine différents et plus forts en décibels que ce vacarme qui faisait tant souffrir Sénèque dans la Rome de ou Boileau dans le Paris de Louis XIV... 

Ces impressions matutinales souvent déterminent mon état d'esprit du jour. Encombré par une bronchite qui n'en finit pas, avec une liste trop longue de choses à faire sans faute, je pourrais avoir l'humeur sombre et rester couché. Un thé brûlant et des biscuits, de la musique, un bon livre... De quoi tenir et oublier le reste du monde... Pourtant le psaume qui m'est venu ce matin au lever comme un souvenir lointain m'a étrillé le cœur. Je ne suis pas à Venise mais ce sera pour bientôt. je ne suis pas en haut des collines de La Réole, admirant le lever du soleil se reflétant sur les méandres de la Garonne loin en bas, mais je suis. Rempli d'idées et de joies, d'espoirs et de volonté. Le cri de joie du psaume, je l'identifie à tout cela. Au souvenir de la joie des matins solitaires dans une Venise vide encore de tout ce qui l'encombre. Sous une lumière unique que nul endroit au monde ne parvient à égaler. Et même éloigné d'elle, tout ce qui constitue celui que je suis est avec elle, en elle. Et je dis avec le roi David : "Que la paix soit dans tes murs, et la tranquillité dans tes palais !"

Lien pour écouter le psaume : ICI